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FRANÇOIS RAVAILLAC

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Né vers 1578 (vraisemblablement dans la quartier St-Paul), François est élevé dans les plus sévères principes de la religion. Les récits de ses oncles maternels, Julien et Nicolas Dubreuil, chanoines à la cathédrale d'Angoulême, l'incite très tôt à haïr les Huguenots, lesquels d'ailleurs dès 1562, mais surtout en 1568 s'emparent d'Angoulême, pratiquant pillages, tortures, incendies, ruinant les églises, et soumettant les prêtres à la question.

Le pire arrive en 1588 lorsqu'à la suite de l'intrigue fomenté par le Duc d'Epernon à l'encontre du maire de la ville, le père de François alors secrétaire greffier auprès de ce dernier est soupçonné.

Il perd son emploi, tombe dans l'ivrognerie, et vend ses biens pour financer des actions plus ou moins louches. A onze ans le petit François travaille comme valet de chambre et clerc chez Maître Du Rozier qui exerce rue de la Cloche Verte.

Plus tard initié aux pratiques de la procédure, il trouve un emploi de praticien chez un procureur, travail qui consiste à faire office de courrier judiciaire entre Paris et sa ville natale.

Souhaitant devenir religieux, il entre dans une congrégation de feuillants, mais n'y reste qu'un mois à peine, effrayant le père Marie-Madeleine par ses hallucinations.

Il revient à Angoulême et s'installe avec sa mère au 1er étage d'une maison du quartier St-Paul.

Là, il distribue à des écoliers un enseignement dans la religion catholique, mais ce travail est très mal payé. Depuis longtemps, Ravaillac qui apparaît à l'âge adulte comme un homme de haute taille, aux cheveux roux, à des visions, des obsessions.

L'une d'elle concerne le Roi Henri auquel il reproche sa politique favorable aux huguenots.

Ravaillac envisage d'abord de parler au Roi, afin de lui expliquer que sa politique est mauvaise.

Il vient à Paris, mais ne peut approcher Henri IV.

Aussi ne tarde t'il pas à concevoir d'autres projets.

Partout en France, des libelles(1), reprenant les théories au moment des guerres de religion, exaltent et justifient Ravaillac.

A Angoulême, sa ville natale, bastion du catholicisme placé sous l'autorité du duc d'Epernon, le fanatisme religieux est aussi fort qu'en 1572.

Une première fois à la Noël 1609, puis une seconde à Pâques 1610, ses projets échouent.

C'est à la suite de son troisième voyage dans la capitale que l'Enfant Angoulême ira jusqu'au bout de ses intentions.

Il vole un couteau dans une auberge vers les Quinze-Vingts.


Le vendredi 14 mai 1610, profitant de l'embouteillage qui freine le carrosse royal rue de la Ferronnerie, il frappe son ennemi juré par deux fois.


Treize jours plus tard, sous la torture et dans la souffrance, le bourreau Jean Guillaume met fin à l'existence controversé de François Ravaillac.

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